À NOTER…
Messes en semaine :
- À 9 heures du mardi au vendredi.
À la chapelle des sœurs oblates, 5 rue Sadi Carnot à Sainte Savine (École-Collège Louis Brisson).
PERMANENCES d'ACCUEIL au presbytère :
- Mardi et vendredi de 15 h 30 à 18 h.
- Samedi de 9 h 30 à 11 h 30 (hors congés scolaires).
MESSE du SAMEDI SOIR :
- À la Chapelle de la Rivière de Corps à 18 h 30.
MESSE du DIMANCHE :
- À 10 h 30 en l'église de Sainte Savine.
- Un dimanche par mois à 9 h en l'église de Torvilliers.
Veillée Pascale le samedi 8 avril à 21 heures.
Partage de l'Évangile :
Chaque vendredi à 15 h à la chapelle de La Rivière de Corps.
Dominique Lefranc (03 25 79 18 01)
Mercredi 29 mars :
20 h 30 Salle Paroissiale, réunion des équipes de liturgie, animateurs de chants, organistes.
SEMAINE SAINTE :
LES RAMEAUX et LA PASSION du SEIGNEUR
Samedi 1er avril : 18 h 30 Messe à la Rivière de Corps
Dimanche 2 avril : 10 h 30 Messe des familles à Sainte Savine avec bénédiction des Rameaux et procession depuis l'école Louis Brisson
Lundi 3 avril : 20 h Célébration pénitentielle à la Cathédrale
Mardi 4 avril : 18 h 30 Messe chrismale à la Cathédrale.
Mercredi 5 avril : 15 h Célébration pénitentielle à St Urbain
Jeudi 6 avril :
9 h Célébration avec l'école Louis Brisson
19 h Messe de la Cène à Sainte Savine
Vendredi 7 avril :
15 h Chemin de Croix à Sainte Savine et à La Rivière de Corps
18 h Chemin de Croix pour les enfants et les familles à Sainte Savine
19 h 30 Célébration de la Passion pour Troyes-Ouest à l'église Saint Luc de La Chapelle Saint Luc (rue Jules Ferry)
Samedi 8 avril : 21 h Veillée Pascale à Torvilliers
Dimanche 9 avril : SOLENNITÉ de PÂQUES
Messe à 10 h 30 à Sainte Savine avec baptêmes d'enfants en âge scolaire et premières communions de jeunes en équipe 15-18.
DENIER DE L’ÉGLISE :
Une fois par an, vous êtes invités à participer au salaire de vos prêtres par un don financier.
MERCI à tous ceux qui contribuent à ce que les prêtres aient les moyens de vivre pour être à votre service.
La collecte de 2022 sur l'ensemble paroissial accuse une baisse de 7 000 euros, soit six mois du salaire d'un prêtre !
Relevons le défi ! Sensibilisons autour de nous ! N'hésitons pas à proposer des enveloppes !
Seul votre don fait vivre l'Église.
DIEU A BESOIN DE NOUS POUR FAIRE CONNAÎTRE SON AMOUR !
Enfants, jeunes et adultes, de Sainte Savine, La Rivière de Corps, de Torvilliers et d’ailleurs, Il fait confiance à chacun de nous. Au moment où s’achève notre messe de rentrée paroissiale, Jésus dit à chacun et à tous nos groupes : « Lève-toi, je compte sur toi ! »
- Vous les enfants et les jeunes, en équipe de catéchisme et « 12-15 », à l’école-collège Louis Brisson. Apprenez à connaître Jésus pour qu’il soit toujours plus votre ami. Partagez entre vous vos découvertes, apprenez à prier et à rendre service. N’oubliez pas la messe du dimanche. Et vous, parents, soyez les premiers éducateurs de leur foi. Entraînez-les sur le chemin de l'Évangile !
- Vous qui prenez sur votre temps pour animer les équipes d’enfants et de jeunes, qui accueillez les familles pour préparer au baptême et au mariage, vous qui accompagnez les familles en deuil, l’Église vous fait confiance. Croyez en la grandeur de votre tâche. Approfondissez inlassablement votre foi pour la proposer et la susciter auprès de ceux que vous rejoignez.
- Vous qui assurez l’accueil au presbytère ou à l’église, vous qui animez le site de la paroisse et publiez la feuille de chaque semaine, vous qui avez cheminé avec le Secours Catholique, vous qui visitez les malades et avez le souci des plus fragiles, laissez-vous conduire par l’Esprit Saint de charité.
- Vous qui préparez et animez nos messes du dimanche et des fêtes, vous qui avez le souci de la propreté et du fleurissement de nos églises, vous qui gérez les finances de notre communauté, vous qui participez à la conduite de notre ensemble paroissial en équipe pastorale, vous les diacres et les sœurs Oblates de Saint François de Sales, que le Seigneur fasse fructifier votre sens du service et de l'Église.
- Vous tous, anciens et nouveaux, présents régulièrement ou occasionnellement, avec les enfants, les jeunes et les adultes, vous êtes l'Église que Dieu aime. Cherchons à créer toujours plus de liens entre nous ! Ensemble, continuons d’accueillir le Christ, de vivre de sa Parole et de son Pain de Vie, soyons les joyeux témoins de son Amour et de sa Paix : notre monde en a tant besoin !
Que chacune et chacun soient vivement remerciés pour leur présence et leur action au bénéfice de tous. Que le Seigneur bénisse notre année, nos efforts, chacune et chacun, celles et ceux que nous rejoindrons !
Père Bertrand ROY
CINQUIÈME DIMANCHE DE CARÊME A
26 mars 2023
« Dimanche autrement »
Avouons-le : l’Évangile de saint Jean, qui est d’une grande richesse pour notre foi, n’est pas facile à comprendre ! Nous en avons un exemple avec l’histoire de Lazare, de Marthe et Marie, les amis de Jésus. C’est chez eux, à Béthanie, que Jésus va de temps à autre pour se reposer. Une précieuse amitié les unit. Or, Lazare tombe gravement malade. Jésus en est averti : « Celui que tu aimes est malade », mais il ne bouge pas. Serait-il devenu indifférent ? L’amitié se serait-elle éteinte ? Est-il paniqué comme nous le sommes lorsqu'un proche souffre ? Incompréhensible : un peu comme lorsque nous prions Jésus de nous venir en aide et que rien n’arrive. Alors, nous pensons que ça ne sert à rien de croire et que Dieu nous abandonne. Pourtant, dans l’évangile, nous voyons souvent Jésus en train de guérir ! A-t-il une raison valable, une idée derrière la tête ?
Jésus fait alors une déclaration étrange, comme s’il savait la fin de l’histoire : « Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu ». Lazare va vraiment mourir et Jésus va l’apprendre. C’est seulement alors que Jésus décide d’aller à Béthanie rejoindre Marthe et Marie. Dès qu’elles voient Jésus, les deux sœurs, tout en pleurs, lui adressent le même reproche : « Seigneur, si tu avais été ici, Lazare ne serait pas mort ». Et Jésus, non pas de donner des explications mais de pleurer avec elles. Jésus n’est donc pas insensible, mais capable d’avoir le cœur serré, le ventre noué, de laisser couler des larmes, comme nous ! Vraiment homme : il souffre comme nous souffrons. Bientôt, il mourra comme nous mourrons !
C’est alors que la parole mystérieuse : « Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu », va s’éclairer. Devant le tombeau de Lazare, Jésus pleure encore. Puis il se reprend et demande qu’on ouvre le tombeau. Que va-t-il faire ? Commencer par prier, par se tourner vers Dieu, car il ne fait rien sans lui. Puis il s’écrie : « Lazare, viens dehors » ! Un cri de détresse comme nous l’avons chanté dans le psaume 129 : « Des profondeurs, je crie vers toi Seigneur ! » Comme tous les cris que nous poussons lorsque nous sommes dans le drame, la douleur, la peur. À deux reprises, dans l’évangile, Jésus se met à crier : devant la tombe de Lazare et sur la croix ! Tous ces cris, qui expriment le trop plein de souffrance, sont nécessaires et libérateurs. Quand on garde tout en soi, on s’enfonce davantage dans la nuit. « Viens dehors ! » Ne reste pas enfermé, lève-toi, ouvre-toi, parle, prends ma main ! C’est ce que nous dit Jésus quand nous risquons de nous murer dans la tristesse, le mensonge, le découragement, les reproches, quand nous nous coupons des autres et de Dieu, quand nous tournons en boucle avec notre passé, nos soucis. « Viens dehors ! » Ce que nous avons osé ce matin en quittant nos maisons pour prendre l’air pur de la rencontre et de la convivialité, de l’échange et du partage, de la prière et de la célébration ! Nous avons élargi l’espace de notre cœur comme nous fortifions notre fraternité et notre foi quand nous choisissons de nous poser ensemble, autour de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie, chaque dimanche ! « Viens dehors ! »
Lazare sortit, tout ligoté et le visage couvert d’un voile ! Par son cri, Jésus lui a redonné le souffle de la vie mais Lazare n’est pas complètement vivant ! Il s’adresse alors aux témoins et leur confie une mission : « Déliez-le et laissez-le aller ! ». Jésus a besoin de nous pour redonner de la vie ! Être un pinceau entre les doigts de Jésus, comme les enfants l’ont découvert dans les ateliers et exprimé par les mosaïques, c’est agir avec Jésus pour repeindre le monde avec la tendresse là où il y a la méchanceté, la joie à la place de la tristesse, du courage là où il y a du désespoir, la paix où il y a la violence, le partage là où sévit la misère, la foi là où se perd la confiance. Délier de l’égoïsme, ce que saint Paul appelle « l’emprise de la chair », pour que l’Esprit Saint, le souffle de l’amour, ne soit plus emprisonné dans les cœurs comme dans un tombeau. Délier de toutes les addictions, le nez collé au smartphone, à son miroir, pour apprendre la vraie liberté, être pleinement présents aux événements, aux autres, à soi-même et à Dieu ! Nous pouvons nous entraider pour nous libérer de ce qui nous ligote, pour retirer le voile qui cache la beauté de notre vrai visage.
Revenons à la parole de Jésus : « Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu ». L’évangile de saint Jean est construit autour de sept miracles que l’on appelle des signes. Un signe n’arrête pas à lui-même : il conduit plus loin ! Le septième signe, c’est le retour à la vie de Lazare qui annonce quelque chose de plus grand que l’événement : la résurrection de Jésus ! Les signes que Jésus accomplit ne font pas de lui un magicien qui supprimerait le mal, la souffrance et la mort. Ils nous font découvrir qui est vraiment Jésus : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Lazare l’a cru, au point d’être mis à mort ensuite pour avoir témoigné de Jésus. Ça coûte toujours de croire en Jésus ! Lorsque je mets Jésus dans ma vie et que je m’attache à lui, lorsque j’accepte de sortir de ma bulle et de mes mauvaises habitudes, lorsque je le laisse peindre un monde meilleur avec mes qualités mais aussi mes maladresses, mon cœur s’ouvre comme un tombeau et je revis, alors c’est la lumière et la joie de Pâques qui déjà se lèvent !
Bertrand ROY +
Monseigneur Alexandre JOLY ayant présidé la messe à Sainte Savine le 19 mars et ayant assuré la prédication, il n'y a pas d'homélie du p. Bertrand ROY à cette occasion.
TROISIÈME DIMANCHE DE CARÊME A
12 mars 2023
L’évangile de ce dimanche met en scène une rencontre qui n’aurait pas dû avoir lieu !
En effet, nous sommes en plein midi, à l’heure la plus chaude de la journée, le moment où chacun reste dans la fraîcheur de sa maison. Seuls les gens, qui veulent ne rencontrer personne, mettent le nez dehors. Ils seront sûrs de ne pas être abordés. C’est ce que recherche la femme de Samarie. Sans doute en raison de sa réputation peu reluisante. L’évangile donne quelques détails concernant sa vie sentimentale. En amont de tout cela, il y a ses origines étrangères. Les Samaritains sont ennemis jurés des Juifs. Une antique haine réciproque les éloigne. Et c’est une femme ! Les conventions de l’époque veulent qu’un rabbi, comme l’est Jésus, ne converse pas seul avec une femme. Voilà autant d’éléments qui laissent penser que la rencontre était impossible, et que si l’un avait aperçu l’autre, il ou elle aurait fui. Malgré tous ces obstacles, la rencontre s’est produite !
L’endroit de la rencontre n’est pas fortuit ! C’est au bord d’un puits. Le puits de Sykar. Toute une histoire ! Les puits, tout au long de l’histoire biblique, sont des lieux de rendez-vous galants. C’est là que l’on vient, pas seulement pour puiser de l’eau, mais pour nouer des mariages et des alliances. La Samaritaine le sait. Mais elle ne vient que chercher de l’eau !
Jésus et la Samaritaine ont pourtant des points communs. Ils sont fatigués et assoiffés. Faibles et seuls ! Les disciples ont quitté Jésus pour aller acheter des provisions. La femme, bien qu’ayant multiplié les expériences amoureuses, est profondément fatiguée et seule. Les voilà au bord du puits. Jésus, éreinté, pour d’autres raisons que la femme : il marche inlassablement vers les gens pour leur ouvrir le cœur, pour leur révéler leur véritable désir, pour les conduire à Dieu. Deux soifs vont donc se rencontrer. Jésus en a l’initiative. Comme un mendiant, il ose demander à la femme, dont on pense qu’elle n’a rien de bon à offrir : « Donne moi à boire ». Homme fragile comme nous le sommes, de quel eau a-t-il soif, Jésus, qui sur la croix, dans un dernier désir, criera : « J’ai soif ». C’est de l’amour du cœur de chacune et chacun d’entre nous, que Jésus est altéré. « Venez à moi… viens, suis-moi… » Jésus ne vient pas à nous dans des manifestations de toute puissance mais dans la fragilité de notre humanité ; de la crèche à la croix ! Surprise de la femme, qui se sait impure au regard de la Loi et doit douter d’elle-même : « Comment, toi… ? ». Remarque dérisoire à laquelle Jésus rétorque : « Si tu savais le don de Dieu et celui qui te dit : Donne-moi à boire, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. » La femme était venu chercher de l’eau dans le puits et c’est la source qu’elle trouve et qui se donne ! Elle va quitter le puits pour s’attacher à la source. Dans la Bible, l’eau de source, c’est Dieu qui se donne : « Celui qui en boira n’aura plus jamais soif. » Elle va lâcher la cruche de toutes ses aventures insatisfaisantes pour consentir à l’aventure de la foi, avec des découvertes progressives. Plus question d’emprise sur son corps et son cœur comme elle en a connu. La preuve en est qu’elle n’aura pas honte de cette rencontre avec Jésus et en témoignera pour que d’autres en fasse la joyeuse expérience. La foi n’est donc pas un attachement qui rend esclave mais un chemin qui fait grandir la liberté. Si nous nous attardons sur les dialogues de cette rencontre, nous entendons la Samaritaine progresser dans sa connaissance de Jésus. Pas à pas, elle lui dit : « Toi, un juif », puis à plusieurs reprises « Seigneur », puis « Tu es un prophète », puis « le Messie » et enfin « le Sauveur du monde ». La foi se construit, par étape, comme une alliance qui se renouvelle, dans l’amitié avec Jésus. La foi qui commence par une surprise : la découverte que le Christ Jésus nous aime le premier et pour toujours, tels que nous sommes ! Il nous rejoint dans nos faiblesses, dans nos erreurs comme dans nos grandeurs, dans les écarts entre ce dont notre cœur aspire véritablement et les impasses dans lesquels nous nous fourvoyons ! Il s’agit de plonger dans le regard de Jésus qui jamais ne condamne mais appelle à une vie meilleure. Il croit en notre capacité à le reconnaître comme notre unique source de vie et d’amour, comme Sauveur, lui qui veut nous sortir des puits d’eaux polluées qui empoisonnent notre vie, des violences qui ravagent notre monde, pour faire de notre existence un dialogue avec lui.
Voici que Jésus s’assoit aujourd'hui à la margelle de notre vie, de notre communauté, pour quémander un peu de notre amour et de notre foi. Il vient réveiller en nous la soif de vivre, d’aimer et de croire. Il vient raviver les sources de notre baptême. Notre baptême, non pas un événement lointain, mais la fontaine permanente de l’amour qui coule en nous, « l’amour de Dieu qui a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné », nous rappelle saint Paul. Une fois pour toutes ! Le temps du Carême nous est donné pour cela : quitter ce qui empêche la source de l’amour de donner tout son débit et toute sa fécondité, lâcher les cruches fissurées de nos recherches futiles, raviver notre espérance. « Si tu savais le don de Dieu » : cet humble don que nous allons recevoir, dans un instant. C’est Jésus, la rencontre inouïe que rien ne peut empêcher !
Bertrand ROY +
DEUXIÈME DIMANCHE DE CARÊME A
5 mars 2023
En quoi le passage d’évangile que nous venons de recevoir peut-il nous concerner ? Vous, les enfants qui célébrez une deuxième étape vers le baptême, vous les enfants en équipe de catéchisme et les jeunes 12-15, accompagnés de vos parents, vous les futurs mariés de l’année, vous tous qui avez franchi le seuil de cette église ? En quoi l’événement qui est relaté, qui pourrait faire penser à de la science fiction tant il semble hors-sol, peut rejoindre notre vie, nos questions, nos projets ?
À un moment clé de sa mission, alors qu’il prend la route vers Jérusalem où il sera crucifié, Jésus, nous dit saint Matthieu, emmène avec lui, Pierre, Jacques et Jean, eux qui auront un rôle capital dans la naissance de l’Église, sur une haute montagne. Là, il veut leur partager un secret. Quelques temps avant, Jésus a annoncé sa mort prochaine et l’apôtre Pierre a réagi vivement, lui disant que cela n’arriverait pas. Sur la montagne, Jésus est transfiguré. En réalité, la transfiguration est une expérience que nous vivons de temps à autre. Lorsque nous nous trouvons devant un beau paysage de montagne ou devant l’immensité de l’océan, dans le silence, nous sommes émerveillés, apaisés, illuminés : cette beauté infinie se reflète alors sur notre visage. Lorsque nous rencontrons une personne qui dégage de la bonté et la force, nous la découvrons au-delà des apparences et recevons la lumière qui la fait vivre. Lorsque les futurs mariés confient que, depuis leur première rencontre, ils ne sont plus tout à fait les mêmes, cela veut dire que par l’amour qu’ils se portent, une joie nouvelle et indicible illumine leur vie. Leur amour les a fait progresser. Aussi ceux qui les voient disent qu’ils sont rayonnants, qu’ils ont changé. Il n’est pas rare, quand nous visitons des personnes gravement malades ou ayant vécu de grands traumatismes, qu’au-delà de leur souffrance, ils soient capables de sourires lumineux et même d’humour, ce qui nous bouleverse en profondeur. À toutes ces personnes, nous avons envie de dire merci. Elles nous aident, dans notre monde gavé d’images et de paroles violentes, à aller à l’essentiel. Le visage est le miroir du cœur.
La transfiguration de Jésus signifie deux choses. Tout d’abord : Jésus porte en lui la présence de Dieu : il est Fils de Dieu. La lumière qui envahit son visage et tout son être, c’est sa divinité à fleur de peau. Jésus est tout rayonnant de l’amour de Dieu. Il est métamorphosé par cet amour du Père et le diffuse. Jésus, cœur de notre foi, attire ainsi à lui pour nous faire connaître et aimer Dieu. Deuxièmement, Jésus a annoncé que, s’il allait au bout de sa mission, il serait crucifié et ressusciterait. L’amour rencontre toujours des obstacles. Ses amis ne comprennent pas que Jésus, innocent, puisse subir la violence et mourir. Ils ont peur et sont désorientés. Jésus transfiguré, tout lumineux, annonce sa résurrection prochaine, la sortie du tunnel. La souffrance et la mort n’auront pas le dernier mot. L’amour triomphera. Jésus pose un signe d’espérance et de réconfort sur la route de ses amis. Nous aussi sommes invités à tenir bon dans l’épreuve, à persévérer face au doute, au découragement, à la fatigue, l’adversité, la facilité. L’exemple de Jésus qui est allé fidèlement jusqu’au bout de l’amour, à la joie de Pâques, est là pour nous stimuler. Dans la vie de couple, en famille, les études et les loisirs, le travail ou la recherche d’un travail, la vie associative, la vie sociale mais aussi sur notre chemin de chrétien, les occasions sont nombreuses de trouver que c’est trop exigeant, de baisser les bras, d’abandonner, de se replier sur soi, dès qu’une difficulté dans la relation, dans la manière de faire, un problème de santé, une contrariété surviennent. Baptisés, nous portons en nous la puissance de la résurrection de Jésus, son Esprit Saint, pour relever le tête, chercher des solutions et continuer la route. Nous sommes équipés pour traverser les tunnels et franchir les ravins qui mènent à la lumière.
Enfin, si les amis de Jésus ouvrent de grands yeux émerveillés par la lumière qu’il dégage, ils sont aussi invités à l’écouter. « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie, écoutez-le ! ». Écouter, ce n’est pas seulement entendre mais faire quelque chose de ce qui a été dit ! Nous avons tous besoin de parler et de nous écouter, d’échanger ce que nous vivons et pensons. Ce sont des nouvelles, des conseils, nos joies et nos peines. Mais nous avons aussi besoin d’une parole que nous ne pouvons pas nous donner à nous-mêmes, une parole plus forte encore que nos meilleures paroles : la Parole de Dieu. Jésus est la Parole de Dieu. Dans nos célébrations de baptême, de mariage, d’obsèques, à la messe comme dans nos réunions de chrétiens, nous nous mettons à l’écoute de cette Parole qui vient d’ailleurs et qui rejoint l’intime de notre cœur, pour nous éclairer, nous fortifier, nous transfigurer. La Parole de Dieu est autant notre pain, la nourriture de notre foi et de notre amour, que l’Eucharistie. Si nous traitions la Parole de Dieu comme nous traitons notre téléphone portable, l’ouvrant plusieurs fois par jour, lisant ses messages, nous serions remplis de la lumière de Jésus pour faire face à l’égoïsme et à nos fragilités.
Nous voici ensemble sur la montagne pour rencontrer et écouter Jésus, faire provision de sa lumière ; la lumière que nous porterons cette semaine dans la plaine de notre quotidien pour faire triompher l’amour !
Bertrand ROY +